La malaria ou la lèpre……

La question aujourd’hui n’est plus tant de Marine Le Pen elle-même, qui a mis beaucoup d’eau dans son vinaigre depuis qu’elle a commencé comme casserole accrochée au pare-choc de son père,

la question n’est plus d’Elle qui a appris à parler moins fort et à aimer les chats, mais la question est de tous les gredins qui l’entourent. Oui, la bande de satanés et dangereux nationaux-sociaux et autres fumeroles puantes qui l’embaument. D’eux, qu’elle ne saura contenir, il faut craindre le pire!

Croyant plus que jamais son élection possible, « la Marine » comme l’appelle populairement ceux qui ont effacé son nom des affiches, serait prête à toutes les concessions pour arriver au pouvoir. Elle qui regarde ce rôle de « Présidente » comme un fantasme, obsédée par ce sommet jusque-là inaccessible, Elle, le/la sherpa qui a porté les paquets de l’extrême droite comme un fardeau familial, Elle qui s’est écroulée après 2017, mais qui tel un phénix est arrivée à ressortir de l’avalanche des sondages la tête haute et qui regroupe désormais toutes ses forces pour cette dernière ascension, persuadée qu’elle a enfin atteint son pays de cocagne.

Essoufflée, exaltée, mais hallucinée par le manque d’oxygène, madame « Sans-gêne » est prête à toutes les promesses empruntées à droite comme à gauche, pour grappiller les 1,6 millions de voix qui lui manquent et faire la nique à son vieux père Fouettard, tapi dans l’ombre comme un dragon, qui continue d’éructer sa morgue et de postillonner sa haine du monde, depuis son grabat de luxe acquis jadis par on ne sait quel étrange héritage.

Cache-toi Montretout! Même si on n’élit qu’UNE personne à la fonction présidentielle, celle-ci n’est pas seule. On l’a vu avec McKinsey, un Président est entouré par un gang de conseillers. Ceux qui gravitent gravement autour de Le Pen sont de méchants mercenaires, soudards, pandours et briscards, armés d’arguments-poignards, militants d’une extrême droite dangereuse, prêts à monter à l’abordage du vieux galion de la démocratie dans laquelle on navigue malgré tout de crises en tempêtes, à vous donner le mal de mer.

Voyez combien de militants RN remplissent les colonnes des journaux non pas à la page financière comme les amis de Macron, mais aux rubriques faits-divers, mêlés à des bagarres violentes, voir plus si affinités… Tous les régimes de l’extrême (droite en l’occurrence) se sont appuyés sur la pègre pour asseoir leur autorité. Les voyous sans foi ni loi, étant souvent utilisés comme « nettoyeurs », pour commettre en lousdé, ce que les dirigeants ne peuvent pas faire par les voies légales, (comme Poutine qui les a fait empoisonner, lui que Marine Le Pen considérait il y a peu comme un « vrai » président).

Comment penser donner accès à la Police, à la Justice, et chef des armées, à ceux-là ? Brrrrr, ça fait froid dans le dos. Soyons clairs, si par malheur elle s’installait 55 rue du faubourg Saint-Honoré, oui, si La Marine venait à être élue au deuxième tour, alors le pays sombrera plus encore dans le chaos. La panique saisissant ceux qui se sentiront menacés par les mesures discriminatoires proposées dans un programme laissant beaucoup de cases vides, il y aura d’un côté les exigences des furieux qui l’ont soutenue (dont les croisés reconquérants zemmouriens) attendant des mesures spectaculaires, mais de l’autre aussi l’impossibilité législative pour elle de faire appliquer ses propositions anticonstitutionnelles. D’autant que son manque d’expérience du pouvoir réel, et et le peu de diplomatie dont elle a fait preuve jusque-là ne lui donneront guère la sérénité nécessaire à sa fonction. Sur les 577 députés, il n’y a aujourd’hui que 23 élus du Rassemblement national et on peut parier que les élections législatives ne donneront pas plus la majorité au parti de la présidente qui ne pourra pas vraiment gouverner autrement qu’en force.

Tu me diras ce sera même chose pour le roitelet, lui qui s’est présenté à ces élections, armé de son seul sourire de président start-up, lui nous a joué du pipeau et menti comme un camelot pendant cinq ans et que plus personne ne peut croire, lui qui ne sortait de son poulailler-bunker Élyséen que pour parader la crête haute comme un petit coq, (en disant narquois « venez me chercher » pour défendre son Benalla), entouré de pédants qui lui ciraient les ergots, lui qui fanfaronnait à gauche et à droite lors de séances de communication façon « Grand Débat National » mis en scène à sa gloire et qu’il envoyait aux oubliettes une fois les caméras reparties, lui qui se comportait avec un mépris hautain et une arrogance de fils à papa à l’égard de tous ceux qui ne le flattaient pas, lui le trésorier des plus riches va aussi devoir apprendre l’humilité. Il se promettait d’éradiquer la haine? Eh bien il peut se vanter de l’avoir attisée et notamment autour de son nom.

S’il advenait qu’il soit réélu, (comme c’est « malheureusement » à souhaiter, vu l’alternative proposée), ce sera pour lui une autre paire de manches, s’il advenait qu’il repasse tel un fer à repasser, soyez certain qu’il va, lui aussi, se faire aplatir sur la planche des législatives. Il a mangé son pain blanc en premier et ce second mandat ne sera pas une sinécure car on peut penser que la France qui votera pour lui par dépit, tous les maudits de cette campagne, sauront lui apprendre à partager le pouvoir, en cohabitation…Oui, mais…Seulement s’il est élu…

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