L’Homme Machine est un ouvrage du médecin-philosophe libertin Julien Offray de La Mettrie (1709–1751) paru en 1748.
Pas si étonnant qu’il soit inconnu et non appris à l’école ! Son hypothèse est intéressante….
Partant de ses connaissances en physiologie, que ne possèdent pas les philosophes, La Mettrie considère que, comme par le passé, les philosophes se trompent quand ils dissertent sur l’Homme. Les spéculations théoriques sont à ses yeux sans intérêt, seule en revanche la méthode empirique lui paraît légitime.
Inspiré par Descartes, mais en opposition philosophique, La Mettrie rejette vigoureusement toute forme de dualisme au profit du monisme. En d’autres termes, il rejette toute idée de Dieu, même celle des panthéistes, qui voient Dieu dans la nature, comme encore Voltaire, des années plus tard, y recherchera « le grand horloger ».
Ses positions sont sans ambiguïté matérialistes :
Qui sait si la raison de l’existence de l’homme ne serait pas dans son existence même ? Peut-être a-t-il été jeté au hasard sur la surface de la Terre […] semblable à ces champignons qui paraissent d’un jour à l’autre, ou à ces fleurs qui bordent les fossés et couvrent les murailles
Selon lui, c’est à tort que « nous imaginons ou plutôt nous supposons une cause supérieure ».
« Concluons donc hardiment que l’homme est une machine et qu’il n’y a dans tout l’Univers qu’une seule substance. Ce n’est point ici une hypothèse , l’ouvrage de préjugé ou de ma raison seule, mais […] le raisonnement le plus vigoureux à la suite d’une multitude d’observations physiques »