UN HOMME, UNE FEMME…

Jean-Jacques ROUSSEAU

Oulala… Ce n’est pas terminé…. ne lisez pas encore….

Aujourd’hui je me coltine le Jean-Jacques. Ce philosophe genevois est considéré comme un des principaux philosophes des Lumières. Rousseau a été l’objet d’interprétations multiples, souvent caricaturales et contradictoires. Il reste un penseur original, sensible et cohérent qui s’est essentiellement intéressé au « vrai contrat » afin de refouler l’univers de la violence, qu’elle soit morale ou politique.

Né en 1712, Rousseau n’a pas connu sa mère morte neuf jours après sa naissance. Fils d’un horloger de Genève, il est élevé dans le protestantisme, les livres et le deuil de sa mère. Il fuit à seize ans la rude discipline d’un apprentissage en gravure. Beaucoup d’errances dans sa vie d’adolescence où il recherche amour maternel, son père ayant fui la répression contre les protestants en Suisse. Il vit quelques années auprès de sa tutrice et maîtresse, des années d’insouciance et de découvertes, de randonnées et de rencontres avec la nature… Il s’intéresse à la musique, se convertit au catholicisme et devient précepteur à Lyon en 1740. C’est là qu’il rencontre des figures importantes des Lumières (D’Alembert, Condillac…). Après réflexions, il décide de monter à Paris avec quelques lettres de recommandations…. Il voit Réaumur qui lui permet de soumettre à l’Académie des Sciences un mémoire présentant un système de notations musicales (notations chiffrées sans portées).

Il rencontre Diderot aussi méconnu que lui à l’époque et fréquente pas mal de salons….En 1743 il devient secrétaire d’un ambassadeur à Venise. C’est dans cette ville que lui vient son intérêt de la politique

L’homme naturel. La fameuse notion d’état de nature de Rousseau est souvent l’objet d’interprétations. Pour Jean-Jacques, l’homme par opposition à l’animal est défini par sa conscience et sa liberté. L’homme est toujours en mesure d’acquiescer ou de résister à ses impressions, de plus il peut pourvoir à ses besoins et connaît donc la notion de bonheur. Rousseau poursuit en affirmant que la pitié est un sentiment naturel unique à l’espèce humaine. Si l’animal se caractérise par son statisme et ignore toute histoire, l’homme possède la perfectibilité et apparaît comme un dynamisme intelligent et inventif.

Rousseau s’est aussi intéressé à la formation, au développement et au remède du mal social.

Comment remédier au mal ? Il s’agit pour lui de trouver une forme de société où l’homme puisse se reconnaître lui-même, obéir à la loi et en même temps être libre.

C’est donc le fondement du droit politique qui fonde son objet d’étude. Le contrat social désigne ainsi le pacte instituant la règle du droit politique, de ce qui est légitime. Pour Rousseau le principe de souveraineté est central. Ce concept désigne l’exercice de la volonté générale pour un intérêt commun.

L’autorité suprême du souverain est guidée non pas son bon plaisir mais selon les vœux de la volonté générale.

C’est assez audacieux pour l’époque. Le philosophe écrit que c’est la loi, expression universelle de la volonté générale, qui permet l’autonomie. Les hommes doivent se soumettre à ce qui émane d’eux sous forme de loi. Par la loi ils échappent à l’arbitraire des penchants.

Dans « Emile ou De l’éducation » ou plus précisément dans  » Profession de foi du vicaire savoyard » Rousseau nous expose sa morale, dont le principe est inné. La conscience morale est un sentiment, c’est-à-dire une force spirituelle, intuitive et immédiate.

Rousseau nous parle de Dieu, cet être qui veut et qui peut, qui meut l’univers et ordonne toutes choses.

Robespierre et Saint-Just s’inspireront de Rousseau pour proposer un programme révolutionnaire.

Avec le temps et la réflexion, en remettant toute cette philosophie dans le contexte historique, Rousseau est un penseur majeur tant il a pensé l’organisation d’une nouvelle société, royaliste à l’époque. Ceci dit, ce n’est plus trop mes références aujourd’hui car non athée, et pas assez anarchiste.

Lisez Hobbes qui s’oppose à rousseau sur le concept : L’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt.

Principales œuvres De J.J.R.

Discours sur les sciences et les arts (1750)

Discours sur l’origibne de l’inégalité. (1755)

Du contrat social (1762)

Emile (1762)

Jean-Pierre Chevènement

Né le 9 mars 1939 à Belfort.

Un homme politique, un de plus, qui n’a jamais bossé (ministre, préfet, député, sénateur, président de …)

Plusieurs fois ministre sous Fabius, Rocard et Jospin, ce monsieur jouit plutôt d’une belle notoriété en France. Il est courtisé par la presse et sa parole est écoutée. Mouais….pas par moi en tous cas !

Enarque, Chevènement est souverainiste. Le virage libéral de Mitterrand en 1983 ne le dérange pas. Il démissionne pour d’autres sujets (la guerre en Irak,…). Monsieur Chevènement est socialiste comme Laurent Joffrin est journaliste, comme Fillon est sincère….

Homme de convictions, il est pour la sauvegarde du nucléaire, hostile à la légalisation du cannabis, contre l’Europe, opposé à toute idée de régionalisme.

Jean-Pierre est plutôt favorable à une politique sécuritaire non laxiste. Ouh le vilain !!!

Ce joueur d’échec, je ne le déteste pas car je pense qu’il est assez fidèle à ses idéaux. Malheureusement ses idéaux sont de mon point de vue un peu cramoisis. Le gaullisme, le souverainisme, le jacobinisme, la sécurité…. Jean-Pierre a tendu la main à Pasqua (beurk), a fricoté avec Dupont-Aignan en 2015 (rebeurk), et a appelé à voter Macron. Les deux hommes se parlent d’ailleurs régulièrement. Il est aussi un grand soutien de Zemmour.

Pour résumer, Jean-Pierre n’est pas le plus corrompu du personnel politique mais ce professionnel des mandats, malgré les apparences, est un homme de droite. Petit sauvageon !