Selon certains analystes beaucoup de hauts responsables de la finance seraient en fait de vrais psychopathes.
Les psychopathes sont des personnes manquant de conscience, ne ressentant que peu d’émotion et incapables d’éprouver sentiments, sympathie ou empathie envers les autres. Ces personnes se montrent plus froides et calculatrices que les autres et représentent donc une menace pour les entreprises et la société.
Mais comment des individus avec un tel profil psychologique ont elles pu atteindre des postes si élevés ? C’est certainement imputable au monde actuel qui bouge sans cesse et, de sociétés en sociétés, ces personnes deviennent des leaders en grimpant les échelons pour devenir des égocentriques dénués d’éthique. C’est probablement ce genre de profils qui nous ont emmenés vers une crise hors normes. Ces psychopathes sont dirigés par leur volonté de s’enrichir et de progresser au détriment de toute responsabilité sociale, peu importe pour eux les dégâts occasionnés.
Cette folie, cette démesure était redoutée et sévèrement punie par les Grecs anciens. On pourrait rapprocher ce triste constat de nos élites avec un vieux concept qu’il faudrait faire renaître : le concept de vergogne.
Platon décrit et prône la vergogne comme un fondement central de la démocratie. Cette notion de vergogne se traduit comme la prise en compte dans le comportement d’un individu, de l’idée de soi qu’il donnera à autrui. Nous devrions inscrire dans notre constitution ce principe de vergogne associée à la justice. Avoir de la vergogne, c’est être à l’écoute de la souffrance de l’autre, c’est être vertueux et juste, c’est aussi avoir de l’empathie et écarter toute manoeuvre cynique et perverse.
Platon, Socrate, Rousseau, Castoriadis, entre autres, sont attachés au concept de vergogne qu’ils relient d’une façon incontournable au fonctionnement de la démocratie. Changeons nos institutions et notre constitution, réécrivons la pour que des psychopathes ne puissent plus menacer nos vies.
Ne croyez surtout pas à la vertu intrinsèque, l’homme n’est en rien vertueux. Il faut inscrire ce concept dans des textes écrits par nous et non pas par des auteurs constamment en conflits d’intérêts. Toutes les constitutions, partout dans le monde, programment l’impuissance des peuples.
Voilà un beau chantier en perspective !