Cela fait trente ans que le néolibéralisme pousse ses pions sur la planète… cela n’a donc pas commencé avec Macron ! Mais ce guignol a accéléré le processus d’une manière ignoble. Il détruit tout ! Les salariés, les fonctionnaires, les vocations, les services publics, l’amour du service public, l’amour des métiers, les structures sociales , toutes les formes d’organisation collective, il détruit les mers, l’espace, la terre, l’air à respirer, l’eau à boire, la planète. Tel Néron, fier de son incendie, Macron contemple son oeuvre. (Macron n’est que le pantin d’un plan qui le dépasse)
Il s’attaque aujourd’hui aux retraites…Les journaleux et commentateurs scélérats (Joffrin, Julliard, Colombani, Minc, et autres Val, Salamé, Patrick Cohen,…) sont complices non pas par idéologie mais par cupidité et lâcheté. Ils sont corrompus jusqu’à l’os et pour garder leur poste ils pourraient dire le contraire demain.
Alors que faire ?
Je prône désormais le non-agir. Après avoir été un petit militant dans l’action, après avoir épousé tous les substantifs en « isme » (trotskysme, communisme, socialisme, et aujourd’hui anarchisme), je considère que j’ai été un rebelle de pacotille et mon action sincère (comme beaucoup de camarades) n’a pas porté ses fruits, loin de là ! Les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres, la planète en sursis, la course aux profits accentuée, l’individualisme a pris le pas sur le collectif, la corruption est au sommet, l’information est captée par les milliardaires, arrogance et mépris des puissants. Bref, un triste constat, un état des lieux à vomir…
Quand on ajoute à cela une plandémie pour instaurer une dictature larvée avec privation de libertés, autoritarisme et assignations à résidence, on ne peut que penser que toutes les actions menées depuis des décennies par les peuples en colère, et bien , ça ne fonctionne pas….
Ici et là j’observe des poches de résistance en France avec une autre vision de la situation. Je cotoie des petits groupes qui s’organisent, ça me remplit de joie. Et que font-ils ? Déjà la prise de conscience est présente, ce qui n’est pas le cas d’une grande majorité de Français. L’indignation s’ensuit, l’organisation se met en place et c’est rassurant. Non-agir ce n’est pas ne rien faire, c’est faire différemment. Non-agir c’est se regrouper et faire ici et maintenant ce que l’on a à faire. C’est transmettre des valeurs fondamentales essentielles au vivre ensemble. C’est oublier nos préjugés, nos habitudes. C’est redorer le blason de l’entraide, de l’écoute, du faire ensemble. Et tout cela avec joie, amour et lucidité.
Non-agir c’est agir autrement ! Je crois non pas à la vie en communauté mais à la construction de lieux où l’harmonie règne, où la rencontre permet d’échanger, de partager, de débattre, d’imaginer, de rêver et de fabriquer. Je crois à l’énergie de ces lieux qui peuvent transmettre les possibles et éradiquer la résignation…. Je ne vivrai pas la révolution que j’ai souhaitée depuis des dizaines d’années ; je vivrai la certitude qu’avec sincérité j’ai fait ma part tel le colibri dans la forêt. Il s’agit en fait de démontrer que la démission ou le dépit d’une part, et l’engagement politique militant d’autre part , ne sont pas porteurs d’espèrance.
La révolution intérieure est largement plus importante que la prise des armes pour combattre l’oppression, mais elle est largement insuffisante. Peut-être que loin des villes, des groupes sont en train de naître et de fabriquer une machine de « buen vivir », une raison de ne plus se résigner et de redonner du sens à nos vies. Nous n’avons besoin que de peu de choses pour être heureux. S’aimer, se comprendre, se lier aux autres, besoin de paix, joie et lumière.