
En tant que journaliste, Julian Assange a publié des centaines de milliers de documents documentant les crimes de guerres commis par les Etats-Unis et leurs alliés : en Afghanistan, en Irak, à Guatanamo et ailleurs. L’authenticité des documents ne fait aucun doute. Mais aucun des auteurs n’a jamais été traduit en justice ni même condamné.
En revanche, le messager est détenu depuis cinq ans dans une prison de haute sécurité à Londres avec des problèmes de santé mettant sa vie en danger, après avoir été emprisonné pendant sept ans à l’ambassade d’Équateur. Il n’a été inculpé d’aucun crime ni en Grande-Bretagne, ni dans un pays de l’U.E, ni dans son pays d’origine, l’Australie. La seule raison de sa lourde peine de prison est que le gouvernement américain a lancé une procédure d’extradition qui accuse le journaliste Assange d’espionnage. Ce processus d’extradition crée un dangereux précédent. Si cela aboutissait, tous les journalistes (il en reste quelques-un(e)s) qui dénonceraient les crimes de guerre américains craindraient de subir le même sort que Julian Assange.
Ce serait la fin de la liberté de la presse. La mise en lumière du côté obscur du pouvoir est un droit fondamental. La liberté des journalistes peut prendre fin, et la nôtre avec. Le combat de Julian Assange est notre combat. Je suis sidéré de l’indifférence générale !