La reconnaissance.

Un des plus grands méfaits du capitalisme est sans aucun doute la destruction des relations privées et l’exigence de performance qui pèse sur chacun. Le plus souvent on pointe les inégalités et les injustices sociales, on en oublierait presque de constater qu’insidieusement l’individu est devenu le jouet sacrifié de ce système. Et tout doucement, de décennies capitalistiques en décennies libérales et débridées, le respect et l’estime de soi en pâtissent.

Si l’on veut mettre à plat les critères d’une vie réussie ou accomplie, chacun de nous aura certainement son point de vue et sa subjectivité. Pourtant de nombreux sociologues et psychologues pensent et affirment qu’il réside une constante indéniable à l’épanouissement personnel, c’est la reconnaissance, la reconnaissance mutuelle.

Cette notion fondamentale pourrait être divisée en trois sphères distinctes :

La sphère de l’amour qui touche aux liens affectifs unissant une personne à un groupe restreint. La solidité et la réciprocité de ces liens confèrent à l’individu la confiance en soi.

La sphère politique. L’individu doit être reconnu comme un citoyen porteur de droits et de devoirs.

La sphère de l’estime sociale qui est indispensable à l’acquisition de l’estime de soi, le sentiment de sa propre valeur. Chacun de nous devrait jouir d’une considération sociale.

En énumérant ces sphères, on se rend bien compte combien il est difficile de se sentir épanoui et reconnu. Il faut ces trois formes de reconnaissance pour toucher au bien-être, titiller la sérénité, tout au moins l’apaisement. En période de régression morale, certaines pathologies émergent : sentiment de vide intérieur, inutilité, anxiété, désespoir.

L’énorme pression du système ultralibéral contraint les individus à se penser eux-mêmes comme des produits et certains même n’hésitant pas à se vendre. Dans cette société, il faut sans cesse se présenter comme étant hyper motivé, flexible, adaptable. Et malheur à celui ou celle qui ose parler ou exprimer cette angoisse, ce dysfonctionnement, ce mal-être… Il n’existe que peu d’endroit de parole dans ce monde surcommunicant et abrutissant.

On est heureux lorsque l’on se sent encouragé, compris, regardé, approuvé, reconnu, comme des êtres dotés de qualités et de capacités positives. L’inverse de ce qu’il se passe en général à l’école et dans les familles. L’élitisme, la punition, le rejet, l’exclusion, les diplômes, les notes… Regardez autour de vous, les individus sereins, épanouis, sont souvent celles et ceux pour qui la reconnaissance n’est plus une quête.

Les mystères de la nuit

Dans de nombreuses langues européennes, le mot « NUIT » est formé par la lettre « N », suivie du numéro 8.

La lettre N est le symbole mathématique de l’infini et le chiffre 8 symbolise aussi l’infini ( le 8 couché appelé chleuasme)

Ainsi pourrait-on supposer que dans toutes les langues, NUIT signifie l’union des infinis. (N+8)

FrancaisHuitN+(H)UITNuit
AnglaisEightN+(e)ightNight
AllemandAchtN+AchtNacht
PortugaisOitoN+oit(o)eNoite
EspagnolOchoN+och(o)[e]Noche
EspérantoOkN+ok[to]Nokto
ItalienOttoN+Ott(o)eNotte
Grecοktó̱=κτώN+Nýchta=νύχτα
NéerlandaisAchtN+achtNacht
Suédoisåtta (ôtta)N+Attanatt
PiédmontaisEutN+Eu[i]tNeuit
CatalanVuitN+(vu)itNit
GasconUeitN+ueitNueit
RoumainOptN+O[a]pt[eNoapte
BretonEizhN+(ei)[o]z(h)Noz
PicardUitN+uitNuit
WallonûtN+utNut

Y a-t-il un lien entre les huit phases de la lune et le terme « NUIT » ? S’agit-il des huit heures de sommeil ?

Mystère et boule de gomme. Mais si vous avez de l’eau à apporter à mon moulin, n’hésitez pas à commenter.

Sagesse amérindienne

Un vieil indien explique à son petit-fils que chacun d’entre nous a en lui deux loups qui se livrent bataille. Le premier loup représente la peur, la haine et l’avidité. Le deuxième loup représente la sérénité, l’amour et la gentillesse. « Lequel des deux gagne ? » demande l’enfant. « Celui que l’on nourrit » répond le grand-père.

Cher Vincent,

Je t’aime bien mon Vincent, enfin le comédien. Ta filmographie est sympa, tes films sont souvent militants et engagés, bravo. Et pi t’as une bonne bouille, on a envie de t’avoir comme copain…

Concernant ta lettre vue des millions de fois, euh, comment te dire, euh… , je vais être gentil car je suis déconfiné, ta lettre ne me plaît pas. Plus exactement, ton message qui semble sincère est soit d’une naïveté désolante, soit beaucoup plus politique qu’il n’en a l’air et là je ne suis pas d’accord du tout avec toi.

En préambule, sache que tes constats sur cette crise sanitaire sont plutôt pertinents et c’est tout de même courageux de ta part de dénoncer tous ces dysfonctionnements, à l’heure où les médias aux ordres monopolisent la parole présidentielle. Mais tu aurais dû t’arrêter aux descriptions de la situation, car tes solutions puent le socialisme à la française, c’est-à-dire la droite.

Je ne suis pas trop surpris non plus car l’ancien compagnon de Claude Chirac pendant dix ans, puis de Caroline de Monaco, l’ami intime de Rachida Dati, le soutien en 2007 de François Bayrou, enfin l’électeur de Macron, ne pouvait proposer de solutions autres que du rafistolage d’un système ô combien pourri !

Soutenir les programmes de Bayrou et de Macron c’est être d’accord avec la casse des services publics et donc de l’hôpital, c’est valider la soumission à cette Europe libérale et liberticide, c’est dire oui à la financiarisation de nos sociétés.

Alors qu’aujourd’hui, tu t’indignes des conséquences de ce que tu as mis en place est presque indécent. Et que penser de tes propositions qui finalement se noient dans le système actuel néo-libéral ? Non il ne faut pas demander l’aumône aux riches, non il ne faut pas de contre-pouvoir. Le changement doit être systémique et sans parler de révolution, tu aurais pu proposer trois actions faciles à mettre en place de suite :

– Rétablir l’ISF (rapporte 5 milliards d’euros) – Stopper l’évasion fiscale (rapporte 100 milliards) – Etablir une vraie taxe Tobin (taxe sur les transactions financières) (rapporte 40 milliards par an).

Tu sais Vincent, tant que les lois sont écrites par les élus mis en place par les puissants, rien ne changera. Les nantis n’ont aucune raison de se torpiller, ils sont dans leur rôle.

Vincent, tu as voté Macron en 2017 et en 2022 tu voteras Macron (ou Hollande, ce qui est pareil). Et tu donneras comme argument qu’il vaut mieux une chemise cravate qu’une chemise brune. Alors si tu veux t’occuper des petits, du peuple, lors des élections, reste confiné chez toi.

Pansement sur une jambe de bois.

J’ai bien aimé Fred, La crise, La loi du marché, Welcome, Ma petite entreprise, En guerre… Je t’aime moins en copain du Modem. Mais je ne t’en veux pas car ça part sûrement d’un bon sentiment. Quand quelqu’un est malade il faut toujours rechercher la cause des causes et faire le bon diagnostic, plutôt que de soigner les conséquences.

Et si j’avais été un éléphant du PS, je t’aurais dit  » Je barris Lindon »

L’autre 8 mai 1945, les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata.

COURTE VIDEO DE JACQUES VERGES SUR L’EVENEMENT

C’était aussi un 8 mai 1945, en Algérie, un jour peu glorieux pour la France… Une journée sanglante à Sétif, dans le nord-est de l’Algérie qui a entraîné deux semaines de massacres et de répression. La France colonisatrice dans toute son ignominie !

Libérée de l’envahisseur nazi, la France reproduit les mêmes schémas d’oppression, les mêmes discours arrogants racistes et suprémacistes.

Mais aujourd’hui toutes les mairies hisseront le drapeau bleu blanc rouge pour commémorer l’armistice. Et pas un mot sur ces dizaines de milliers de morts algériens. Indécence et obscénité !

La grand’mère et le rôti.

Une femme enseignait un jour à sa fille à cuisiner un rôti quand la fille lui demanda « Maman, pourquoi coupes-tu les extrémités du rôti ? » La mère ne savait pas trop quoi répondre mais se souvint que c’était sa mère qui le lui avait appris la première fois. Ne connaissant donc pas la vraie raison de cette coupe des extrémités, elle décida d’appeler sa mère. « Hé maman, souviens toi quand tu faisais un rôti lorsque j’étais enfant et que tu coupais toujours les extrémités. Pourquoi faisais-tu ça ? » La mère lui répondit  » Je ne sais pas bien, c’est comme ça que ma mère le faisait toujours. »

Heureusement pour cette histoire, la grand’mère de la mère était toujours en vie et elle put lui téléphoner pour lui poser la question dont trois personnes attendaient la réponse. Quand la question sur la coupe des extrémités fut posée, « Eh bien c’est parce que le four était trop petit et avec le plat que j’avais il fallait couper les extrémités, sinon ça ne rentrait pas ». Fin de l’histoire.

Quels en sont les enseignements ? Trois générations avaient appris à couper les extrémités d’un rôti parce que c’était comme ça qu’on le faisait dans le passé et qu’aucune personne ne l’avait jamais remis en question. Bien que la coupe n’avait plus de raison d’être, la même méthode se perpétuait, bêtement.

Par paresse, par peur, par confort, nous pensons comme des acquis sérieux les choses apprises à l’école ou par ses parents. Sur la science, sur l’histoire écrite par les vainqueurs, sur la médecine, des théories fausses que l’on perpétue. Dont la plus énorme à mes yeux, celle de la croyance que le suffrage universel est la démocratie et que la démocratie est l’élection ! Allez convaincre que cette théorie est fausse et que justement l’élection est anti-démocratique….. Y a du boulot !